Les principales raisons du refus de rachat de crédits
On vous a refusé un rachat de crédit ? Pas de panique ! Il vous suffit de savoir pourquoi afin de savoir s’il vous est possible ou pas de redresser la situation. On distingue trois raisons majeures au refus de rachat de crédit : les revenus, la situation professionnelle, une mauvaise gestion budgétaire ou un endettement trop élevé.
Refus de rachat de crédit pour cause de revenus
Soit ils sont insuffisants par rapport au montant des crédits à racheter, des autres charges contraintes en fonction de la composition du foyer, et de la durée maximale d’amortissement possible (très sensiblement différente selon que vous pouvez prétendre à un rachat de crédit immobilier ou un regroupement de crédits consommation).
Il va de soi, que si le regroupement de vos crédits ne permet pas de ramener votre taux d’endettement dans la norme ou ne vous laisse pas un « reste à vivre » suffisant, ce sera reculer pour mieux sauter ! Aucun prêteur n’acceptera de vous consentir un prêt de restructuration qui vous maintient dans une situation de surendettement, même si votre taux d’endettement est bien moindre qu’avant et même si jusque là vous faisiez face à vos engagements. Il prendrait un double risque : celui de défaillance et celui de se voir reprocher par la justice un défaut de conseil.
Dans ce cas, il vous reste comme solutions :
- déposer un dossier de surendettement au guichet de la Banque de France ;
- attendre que l’en-cours de vos crédits baisse ;
- augmenter vos revenus.
Refus de rachat de crédit en raison de votre situation professionnelle
On a pu rejeter votre demande de rachat de crédit parce que vous êtes intérimaire ou en CDD. Pour les couples, il est généralement exigé qu’au moins un des deux bénéficie d’un CDI (période d’essai passée) et le salaire de l’autre n’est pris en compte que partiellement (50% par exemple). Des conditions d’ancienneté d’activité en intérim peuvent également être exigées. Les contractuels de la fonction publique peuvent aussi connaître les mêmes restrictions.
D’autre part, la situation financière de l’employeur peut influer négativement en cas de mauvaise cotation.
Les solutions qui s’offrent à vous sont :
- d’attendre l’ancienneté requise ;
- de trouver un nouvel emploi en CDI.
Refus de rachat de crédit pour mauvaise gestion budgétaire
Si, malgré vos difficultés, vous continuez à dépenser sans compter, privilégiant votre consommation plutôt que le respect de vos engagements (prélèvements de crédits et autres rejetés), vous risquez de faire peur à un prêteur !
D’une manière générale, il faut que le rachat de crédit soit « utile ». Cela veut dire que, non seulement il doit ramener votre taux d’endettement dans la norme, mais qu’il doit rééquilibrer durablement votre budget. Pour cela, la réduction de votre charge mensuelle de remboursement de crédit doit suffire.
Si tel n’est pas le cas, l’opération est alors vouée à l’échec à plus ou moins brève échéance et le prêteur s’abstiendra. En clair, ceux qui continuent à dépenser plus qu’ils ne gagnent n’obtiendront jamais un prêt de restructuration. Il ne faut effectivement pas oublier qu’un crédit -et encore moins un rachat de crédit- n’est un substitut de revenus !
La seule et unique solution consiste à adapter vos dépenses à vos revenus réels pour faire la preuve que, grâce au regroupement de crédits, vous ferez face à vos engagements tout en vivant raisonnablement.
Refus de rachat de crédit pour mauvaise gestion de compte bancaire
La mauvaise gestion budgétaire est la cause principale de la mauvaise gestion financière et donc des comptes bancaires, mais pas seulement.
Il est important, même en proie à de sérieuses difficultés financières, de faire la démonstration de ses capacités à organiser au mieux cette situation en suivant de très près ses comptes.
En particulier, il convient d’éviter les rejets de chèques -qui entraînent un fichage (FCC) immédiat qui sera rédhibitoire pour ceux qui ne sont pas propriétaires d’un bien immobilier à usage d’habitation ou ne pourront offrir une garantie hypothécaire suffisantes– et de prélèvements qui, pour les crédits, à partir du second entraînent également un fichage (FICP) qui produit les mêmes effets mais qui est beaucoup plus difficile à supprimer car il est accompagné de la déchéance du terme, c’est-à-dire que la totalité du solde est devenue exigible.
Là encore, une seule solution : faire très attention à la gestion de ses comptes bancaires.
Refus de rachat de crédit pour endettement trop élevé
C’est le corollaire de l’insuffisance de revenus, mais pas seulement.
Si les quelques banques de dépôt qui pratiquent le rachat de crédit limitent généralement au tiers des revenus, le taux d’endettement qu’elles acceptent, les établissements de crédits spécialisés se montrent plus ouverts et peuvent accepter d’aller jusqu’à 50% des revenus mais en fonction du « reste à vivre ».
Quoi qu’il en soit, la mensualité d’un prêt de restructuration dépend essentiellement de la durée, c’est d’ailleurs le levier principal du rachat de crédit.
Pour un rachat de prêt immobilier, la durée peut aller jusqu’à 30 ans. En revanche, pour un regroupement de crédits consommation, elle n’excède jamais 12 ans.
Si donc, en fonction de la durée maximale possible, le montant de la mensualité du prêt de restructuration entraîne un dépassement du taux d’endettement normatif du prêteur, il vous sera refusé.
Mais, indépendamment des revenus, si votre endettement -qui ne doit pas être confondu avec le « taux d’endettement » qui désigne la part de vos revenus mensuels absorbée par le remboursement échelonné de vos crédits- c’est-à-dire le montant total de ce que vous devez à vos créanciers, dépasse les plafonds fixés par les prêteurs, généralement 80% de la valeur du gage pour un rachat de crédit immobilier et 80.000 € pour un regroupement de crédits consommation), vous ne serez pas davantage éligible à un prêt de restructuration même si votre taux d’endettement reste en deçà des normes.
Cela dit, certains prêteurs exigent que le taux d’endettement « avant intervention » soit inférieur à certaines normes (60%, par exemple). La seule solution en pareille circonstance est d’attendre que l’en-cours de vos crédits descende jusqu’à la norme.
S’y retrouver dans toutes les normes du rachat de crédits
Vous l’aurez compris à la lecture de cet article, il existe autant de normes et de critères que de prêteurs. D’ailleurs, pour un même profil et une même situation, un peut vous refuser votre rachat de crédit et l’autre l’accepter.
Comme il n’existe ni site Internet ni aucune revue qui liste ces critères, il faut interroger chaque prêteur, à condition encore de les connaître tous et là encore, il n’y a pas d’annuaire qui les recense. C’est donc long et fastidieux, déjà à ce stade initial.
En revanche, il existe les intermédiaires en opérations de banque et service de paiement (IOBSP) dont certains sont de véritables experts indépendants de la restructuration financière des ménages, comme les membres de l’Association Française des Intermédiaires Bancaires (AFIB).
Avant toute chose, ils vous renseigneront à titre tout à fait gratuit sur la faisabilité et les conditions de l’opération de rachat de crédits que vous envisagez afin que vous ayez bien en main tous les éléments nécessaires.
Consultante en investissement immobilier, je déniche les bonnes affaires et les bons placements en immobilier pour le compte d’institutionnels.
Ce blog personnel me permet de parler d’un domaine qui me passionne sans me restreindre !